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Mondial 2019 (F) | La France tombe sur une Corée étincelante

L'équipe de France débutait sa compétition face à la Corée du Sud et les Bleues déposent les armes devant un adversaire qui a montré son plus beau visage (27-29). Une entrée en matière délicate, mais se profile déjà une nouvelle confrontation ce dimanche (7h) contre un Brésil dominé par l'Allemagne.

crédit photo : FFHandball / S.Pillaud


Certains diront que cela devient presque une habitude concernant l'équipe de France féminine qui rate son entrée comme ce fut le cas dans les compétitions précédentes. Si le même scénario se reproduit et que les Françaises vont une nouvelle fois au bout avec le titre, nous sommes preneurs ! Pour l'heure, ce revers concédé devant la Corée du Sud (27-29), oblige les Bleues à une réaction ce dimanche contre le Brésil. Deux équipes qui débutent le mondial par une défaite et seule la victoire devra être au menu.


Un brin de précipitation, mais les Bleues gardent la tête


Contre une équipe sud coréenne qui pratique comme chacun le sait un handball atypique, fait de vitesse et de mouvements imprévisibles, la France restait sur ses gardes. La preuve arrivait rapidement après que les joueuses d'Olivier Krumbholz menaient la danse (4-1), mais la réaction asiatique arrivant dans la foulée (4-4). La gauchère Ryu (Paris 92) se retrouve sur tous les bons coups et permet à son pays de rester à flot au repos. La France a les occasions pour prendre les commandes (7-4 puis 12-9), mais quelques maladresses dans la finition font que l'écart n'est que d'une courte tête à la mi-temps (13-12).


Festival signé Ryu, la France grimace


Les 30 minutes suivantes vont se jouer sur plusieurs temps avec toujours le festival signé Ryu (12/17 au tir) qui permet à la Corée de rester dans la course et s'octroyer la tête des opérations (22-18). Le retour dans la cage d'Amandine Leynaud, les changements apportés par le coach tricolore ramènent un temps les Bleues sur la bonne voie (22-22, 48'). Une défense qui repasse en 1-5, va avoir le mérite de perturber les transmissions asiatiques l'espace d'un hélas. Les trop nombreux échecs dans la finition et la gardienne Park reste elle aussi vigilante. La fin de match reste sous l'emprise des championnes d'Asie qui perdent Lee sur carton rouge, mais le mal était déjà fait (27-23). Chloé Bouquet trompe par 2 fois Park et réduit l'écart d'une rencontre frustrante pour nos Bleues qui s'inclinent sur le score de 27 à 29 et réaction obligatoire face au Brésil pour continuer d'exister dans ce mondial.


Dans ce groupe B, l'Allemagne et une éclatante Dinah Eckerle (20 arrêts) dominent Eduarda Amorim (4 buts) et les Brésiliennes (30-24), tandis que sans surprise, le Danemark en faisait de même face à l'Australie (37-12).

La feuille du match :


France - Corée : 27-29 (13-12)

STATISTIQUES : Arbitres : MM. Sosa et Lemes (Uruguay) À Yamaga, City Overall Gymnasium - 2 000 spectateurs

France : Gardiennes : Leynaud (53 minutes, 13/37 arrêts dont 1/5), Gabriel (7 minutes, 0/5 arrêt) - Joueuses de champ : Nocandy (3/3), Coatanea (1/3), Ayglon-Saurina, Bouquet (3/5), Pineau, N’Gouan (4/7), Zaadi Deuna (5/6), Houette (1/3), Sercien Ugolin, Flippes (1/3), Kanor (2/5), Edwige (1/2), Nze Minko (4/8), Lacrabère (2/3 dont 1/1) - Exclusions temporaires : Ayglon Saurina (5e et 53e), Edwige (27e, 35e), Lacrabère (52e)

Corée : Gardiennes : Park (tout le match, 10/37 arrêts), Kim - Joueuses de champ : Se. Kim (0/1), Choi, Shin (1/2), Won, Ryu (12/17), Han (1/2), Sim (2/10), Kang (3/4), Gwon (4/6 dont 4/4), Lee (4/10 dont 0/1), Jung, Yu (2/2), Moon, So. Kim - Exclusions temporaires : Shin (5e), Won (43e) - Carton rouge : Lee (48e)

DÉCLARATIONS :

Olivier Krumbholz : C’est une mauvaise entame et cela devient malheureusement une mauvaise habitude. Sauf que cette fois le contexte n’est pas le même, dans une formule de compétition toute particulière. Nous ne sommes pas éliminés bien sûr mais c’est une très mauvaise nouvelle, alors que nous avions les moyens de les dominer. Nous avons fait preuve de maladresses aux tirs, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de fébrilité, notamment dans cette fin de match où je suis persuadé que l’on va gagner lorsque l’on remonte au score. Il y avait clairement de la crispation ce soir. Le match contre les Russes l’an dernier à l’Euro, et celui-là, n’ont rien à voir. La Corée a bien joué mais ce n’est pas une équipe plus forte que nous. Nous devions l’emporter en jouant à notre niveau. Maintenant il faut se lâcher, dès demain contre le Brésil. Il va falloir s’imposer physiquement et à la course. Il n’y avait peut-être pas assez de pression aujourd’hui finalement, sur certaines filles en tout cas. On ne peut pas dire que l’on a maîtrisé nos émotions sur ce match. C’est elles qui ont imposé leur rythme et ont su garder la tête froide, pour colmater les brèches au plus fort de notre domination du premier acte, et aussi lorsque l’on est revenu fort en deuxième mi-temps. Nous n’avons pas récupéré assez de ballons en défense. Dans cette poule très forte, c’est assurément une très mauvaise affaire. Il ne faut pas tout jeter pour autant. Je pense qu’il ne nous manque pas grand-chose. Mais il faut travailler et vite trouver la clef.

Amandine Leynaud : Dans l’immédiat, j’essaie de vite me projeter à demain car ce sera un jeu diamétralement opposé avec le Brésil. Ce n’est pas une mince affaire de passer de la Corée au Brésil. D’autant que l’on n’a pas beaucoup de temps pour se préparer. Nous n’avons pas le choix de tourner très vite la page de ce soir. Je suis assez déçue de ce que l’on a produit, il ne faut pas rester avec des frustrations et surtout vite corriger nos erreurs. Même si cette entame est très embêtante. Nous verrons demain, je sais que nous avons la force et la capacité de passer à autre chose. J’ai envie de voir du jeu et de l’efficacité. J’ai complètement la sensation que nous avons joué avec le frein à main, je suis très frustrée de la manière proposée. Je ne sais pas si c’était un manque de rébellion, de l’appréhension… il va vite falloir débriefer tout cela.

Manon Houette : On sentait qu’il y avait de l’envie, mais malheureusement nous avons clairement manqué d’impact. On ne voulait pas les laisser jouer, et c’est ce que l’on a fait malgré tout. Nous avions la volonté de mettre de l’agressivité, leurs timings sont très différents et nous n’avons pas su s’adapter à leur jeu. Et lorsque nous trouvions des solutions en attaque, nous avons eu du mal à les mettre au fond, ce qui ne nous a pas permis de prendre le dessus systématiquement. Nous n’avons tout simplement pas réussi à mettre en place notre jeu. Le premier match est toujours visiblement compliqué pour nous. Nous avions envie de contrer cette fatalité, ce n’était pas l’idéal face à la Corée. Maintenant il reste beaucoup de match et tout est encore largement possible.


Avec l'aimable concours du service presse de la FFHB


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