L'équipe de France achève ce mondial par 2 succès contre l'Angola et la Hongrie pour se classer au 13ème rang et remporte cette coupe du Président. La perte du titre mondial reste bien entendu une grosse déception pour les Bleues, mais il y eu ce sursaut d'orgeuil pour finir "proprement" ce mondial japonais. Maintenant se profile le chantier des JO de Tokyo !

crédit photo : Anita Kovacs / IHF
Deux matches étaient encore au programme des Bleues dans cette coupe du Président avec deux prestations assez similaires. Un premier acte enprunté et marqué par des moments de flottements toujours dans ce secteur offensif, puis la révolte au cours du second, pour finalement remporter la mise.
L'Angola avec ses joueuses puissantes et physiques comme premier test. L'entrée en matière ne fut pas des plus aboutie et au repos, la France était au coude à coude avec les Africaines (9-9). La jeunesse tricolore va fort heureusement reprendre le flambeau au retour des vestiaires et user la défense adverse. Au final, les Bleues s'imposent devant les championnes d'Afrique (28-17), après avoir su élever leur niveau en seconde mi-temps.

crédit photo : Anita Kovacs / IHF
On prend les mêmes et on recommence !
La Hongrie pour en terminer boucler la boucle ce lundi au pays du soleil levant. Le scénario fut quasi identique avec le même dénouement et ce n'est pas plus mal. Des échecs devant la grande gardienne Eva Kiss et cette panne offensive (9-12) est quelque peu atténué avec un 3/0 juste avant la pause. Alexandra Lacrabère et Estelle Nze-Minko ramènent la France au contact des Magyars juste avant la pause (12-12 MT).
Catherine Gabriel (12 arrêts) et Amandine Leynaud (3/6 et 50% de réussite) vont prendre une part prépondérante dans le succès tricolore. Ne pas oublier une défense qui elles aussi, se montre décisive pour mettre sous l'éteignoir les sursauts hongrois. Une nouvelle fois, la jeune garde se montre à son avantage avec Tamara Horacek et Pauletta Foppa qui tiennent la baraque et devant on lâche les chevaux avec Orlane Kanor et Méline Nocandy (photo de tête). La France ne gâche plus grand chose et s'adjuge la victoire (26-21) et la coupe du Président. L'étape du mondial se termine par ses deux succès qui devraient apporter de nouveaux enseignements pour bien préparer cet été et les Jeux Olympiques de Tokyo. Les Françaises retrouveront le pays du soleil levant dans quelques mois et espérons que le final sera bien plus heureux, qu'en cette fin d'année !
La feuille du match :
Hongrie - France : 21-26 (12-12) Arbitres : MM. D. et Z. Loncar (Croatie) À Kumamoto, Park Dome - 2 000 spectateurs
Hongrie : Gardiennes : Triffa, Birlo (9 minutes, 2/7 arrêts), Kiss (48 minutes, 11/32 arrêts) - Joueuses de champ : Tovizi (2/2), Schatzl (1/4), Kovacsics (3/8), Klujber (0/1), Marton (3/3), N. Kiss, Vamos (0/1), Hafra (0/8), Pasztor (0/3), Lukacs (7/10), Szabo (3/3 dont 3/3), Tomori (2/7), Toth - Exclusion temporaires : Kovacsics (34e), Lukacs (40e)
France : Gardiennes : Leynaud (12 minutes, 3/6 arrêts), Gabriel (45 minutes, 12/30 arrêts) - Joueuses de champ : Nocandy (2/3), Coatanea (2/5), Bouquet (0/1), Zaadi Deuna (1/4), Houette (2/4), Sercien-Ugolin, Flippes (3/4), Kanor (3/4), Horacek (2/2), Edwige, Foppa (3/4), Nze Minko (2/4), Niombla (0/1), Lacrabère (6/6 dont 4/4) - Exclusions temporaires : Kanor (22e et 45e), Horacek (35e)
DÉCLARATIONS :
Olivier Krumbholz : C’est une belle fin, même si nous avons mis du temps à dominer ce match. Nous avons vu de belles choses, des performances individuelles et notamment des jeunes qui confirment leur montée en puissance. Evidemment il y a beaucoup de regrets, encore plus si nous avions dévissé à nouveau. Elles ont eu le mérite de continuer à jouer et prouver que nous pouvions être compétitif sur la durée au tour principal. Il faut avancer avec ses espoirs, débriefer aussi et ne pas oublier cette mauvaise entame. Maintenant, il y a six mois de travail individuel, afin que chacun arrive au sommet de sa forme, ce qui n’était pas forcément le cas dès le début. C’était important de bien terminer, sur une meilleure note. Nous sommes un peu triste, mais nous avons montré que l’on avait des valeurs et que l’équipe respectait la compétition. C’est une très bonne chose de ne pas laisser penser que nous sommes imbus de notre personne. C’est loin d’être le cas.
Alexandra Lacrabère : C’est fini ! Bizarrement je l’ai vécu plus mal aujourd’hui qu’après le Danemark. On se rend compte que l’on a sorti des bons matches malgré les imperfections. On peut dire ce que l’on veut, nous critiquer, mais on sort la tête haute par rapport à notre début de compétition. L’équipe est restée solidaire dans la difficulté. Il y a tellement de qualités dans cette équipe que l’on peut se dire qu’il y avait mieux à faire. Je suis triste de ne pas avoir pu vivre de nouvelles émotions. J’espère que l’on va sortir plus fortes de cela. Je sais ce que j’ai à faire pour être au top, moi la première je me suis trompée dans ma préparation physique. On parle beaucoup des jeunes aujourd’hui, elles sont efficaces lorsqu’on les met en situation et pas forcément avec beaucoup trop de responsabilités. Ce n’est pas à elles de subir cette pression. Je regrette sur ce Mondial que nous ne leur ayons pas permis de performer. J’ai envie de croire que l’amalgame se fera de nouveau aux J.O.
Estelle Nze-Minko : Mine de rien, ces deux derniers matchs nous ont maintenu un peu en vie avant de se quitter et faire le bilan. Nous avons essayé de survivre ensemble. Le retour au quotidien va je pense être un peu plus dur dans les jours à venir. On va se rendre compte que l’on a fini 13e alors que l’on était venu pour faire une médaille. Il va falloir aussi penser à la suite, ce qu’il va se passer, ce qui va changer ou pas… Je suis un peu perdue à vrai dire. Je ne sais pas quoi penser de cette compétition. Nous avons fait preuve certes de caractère sur la fin. Nous n’avions rien à gagner et tout à perdre. Cela aurait été compliqué de perdre encore. Là nous sommes juste mal. J’ai hâte de me retrouver seule et réfléchir. Dire qu’il y a un an on fêtait la médaille d’or devant notre public. La suite va vite arriver. Il faudra faire rapidement les bons bilans.