Un duel dont seule une issue positive était envisagée et l'équipe de France montre son caractère et au mental, s'impose devant une Allemagne qui avait faite sensation jusqu'ici (27-25). Journée de repos au programme puis le Danemark pour conclure ce premier tour et nouvelle obligation de résultat pour continuer à rêver d'une médaille !

crédit photo : FFHandball / S.Pillaud
La clé du succès fut une fois de plus la défense et la 1-5 proposée avec pour fermer la maison tricolore, Amandine Leynaud qui va faire le travail dans les moments importants. De plus, il fallait aussi soigner la finition car si la veille contre l'Australie, offensivement la prestation fut aboutie, contre l'Allemagne ce fut une autre paire de manche avec notamment une Dinah Eckerlé très performante depuis le début du mondial. Les Bleues vont répondre à ces interrogations en proposant plusieurs rotations sur la base arrière avec Niombla et Pineau pour se partager le poste d'arrière droite. Mais c'est vraiment au niveau défensif que la France va faire la différence !
Parole à la défense et pour Leynaud
Il fallait se montrer solide mentalement pour prétendre remporter ce match et surtout contrarier la machine germanique qui s'appuie sur une Emily Bolk diablement efficace et Julia Benhke en pivot. Menant rapidement au score (+2), l'équipe de France ne rate pas grand chose et accentue son avance (8-4). La réaction allemande arrive et Bolk (9 buts) ramène son pays (9-11), avant que Chloé Bouquet (en photo) et Alexandra Lacrabère ne prennent leur chance et trompent Eckerlé. Les Françaises gardent toujours les commandes et comptent deux longueurs de mieux au moment de prendre le chemin du vestiaire (14-12 MT).
La seconde période ne manque pas de mettre les nerfs de chacun à rude épreuve ! L'Allemagne pousse pour revenir en jeu et Leynaud doit s'employer pour mettre en échec les artilleuses adverses. Il y a toujours cet écart (17-14 puis 23-18), mais en face les joueuses d'outre Rhin n'étaient pas disposées à lâcher l'affaire aussi facilement. Malgré les arrêts de Leynaud qui mettait au supplice les ailières de chaque côté, le duo Bolk / Benhke ramène la Mannschaft à une petite longueur (24-25). La tension devenait palpable et le temps mort arrivait au bon moment pour Olivier Krumbholz qui mettait en place un dernier schéma. Orlane Kanor trouvait la mire et derrière en deux temps Allison Pineau délivre définitivement la France qui a su montrer un moral et un metal d'acier pour se sortir de cette épreuve germanique (27-25).
Place à une journée de repos bien méritée et ce sera le Danemark comme plat de résistance et une fois encore, seule la victoire devra être au bout pour nos Bleues ! Dans ce groupe, la Corée du Sud reprend la tête après avoir dominé l'Australie (34-17) et le Danemark futur adversaire des tricolores a pris le meilleur sur le Brésil après un 6/0 décisif en fin de match (24-18).
La feuille du match :
Allemagne - France : 25-27 (12-14)
STATISTIQUES : Arbitres : MM. Garcia et Marin (Espagne) À Yamaga, City Overall Gymnasium - 2 000 spectateurs
Allemagne : Gardiennes : Eckerle (tout le match, 12/39 arrêts), Roch – Joueuses de champ : Berger (1/5), Grijseels (3/4), Schmelzer, Behnke (3/3), Naidzinavicius (2/6), Stolle (0/2), Zschocke, Bolk (9/11), Grossmann (1/2), Weigel (0/2), Lauenroth (1/2), Behrend (0/1), Minevskaja (3/6 dont 2/2), Schulze (2/4) – Exclusion temporaire : Bolk (29e)
France : Gardiennes : Leynaud (tout le match, 13/38 arrêts), Gabriel – Joueuses de champ : Nocandy (1/2), Coatanea (2/3), Bouquet (1/1), Pineau (2/4), N’Gouan (0/1), Zaadi Deuna (4/7 dont 2/2), Houette (2/3), Sercien Ugolin (0/2), Flippes (3/3), Kanor (2/6), Edwige (3/5), Nze Minko (2/2), Niombla (3/6), Lacrabère (2/3) – Exclusions temporaires : Pineau (20e), Bouquet (25e)
DÉCLARATIONS :
Olivier Krumbholz : Nous avons fait un bon match, on verra à la vidéo si nous avons fait un excellent match. Car les Allemandes ont presque été brillantes par moments. La défense 1-5 a été déterminante, et si nous avons eu du mal à finir le match en attaque, nous avons eu le mérite de garder la tête froide. Tout le monde a été précieux, il y avait beaucoup d’engagement et de courage de chacune dans la prise de responsabilités. Je pense notamment au but d’Orlane Kanor qui symbolise toutes les qualités françaises. Il n’était pas facile à prendre pourtant ce tir, mais elle l’a fait et bien. Je regrette encore que l’on ait perdu trop de ballons, notamment en première mi-temps. On peut et on doit encore s’améliorer. Si l’on veut battre le Danemark par exemple. Amandine Leynaud est l’une ou la meilleure gardienne du monde. Elle est super investie, on voit qu’elle prend son rôle de capitaine à cœur et qu’elle veut porter son équipe vers la victoire. Elle sent que l’équipe a particulièrement besoin d’elle. Nos qualités individuelles ont fait la différence dans une fin de match plus fébrile.
Alexandra Lacrabère : Cela fait surtout du bien de retrouver l’équipe de France, celle qui se bat, qui joue ensemble, qui a retrouvé la gnac en défense, et la fluidité en attaque même si tout n’est pas encore parfait. Tout le monde s’est lancé, tout le monde a marqué, de loin, de près, nous y sommes pleinement. Surtout nous n’avons pas paniqué lorsqu’elles sont revenues au score, cette stabilité est importante dans les moments importants du match. Il nous fallait ce match référence face à une très belle équipe. Qu’est ce que cela fait du bien ! Nous avons envoyé le signal aux Danoises que nous étions bien présentes au Japon. Je suis persuadée que l’on va encore monter en régime. C’est bon de retrouver toutes ces sensations. Je commence à ne plus avoir de voix et c’est très bon signe. Nous sommes plus que jamais dans la course et on va y rester jusqu’au bout.
Estelle Nze-Minko : Je suis contente car notre option défensive prise contre elles a été décisive. Nous les avons bien embêtées avec cette défense différente, d’autant qu’elles avaient joué hier soir et qu’il fallait les fatiguer et éloigner leurs shooteuses. C’est une victoire qui arrive à un moment opportun et sur un adversaire en pleine dynamique positive. Oui, à titre personnel, de rentrer à la pointe de cette 1-5 m’a permis de mieux m’installer dans le match. Nous avons aussi puisé dans l’entrain de notre match d’hier contre l’Australie cette énergie qui nous porte aujourd’hui. Nous avons retrouvé de l’aisance technique, des repères et une bonne dose de confiance.
Avec l'aimable concours du service presse de la FFHB