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Le retour des Bleues en France ! Le debrief d'Olivier Krumbholz et la perspective des JO

Le retour des françaises ce lundi du côté de la Maison du Handball à Créteil après leur belle médaille d'argent du dernier Euro féminin au Danemark. Nous étions présents lors de la conférence de presse organisé ce lundi soir. Premier tome de cette conférence de presse avec le bilan dressé par Philippe Bana le nouveau président de la FFHB et l'entraîneur national Olivier Krumbholz. Les prochains JO de Tokyo sont également évoqués avec la perspective d'une nouvelle médaille.

crédit photo : Handballtransfert.de


A peine de retour sur le territoire national, l'équipe de France féminine et son staff étaient présents à la Maison du Handball pour la conférence de presse et tirer un bilan de l'Euro 2020. Le titre européen a échappé cette année aux françaises, mais qui ne reviennent pas bredouilles avec l'argent autour du cou. Le nouveau président de la Fédération Française de Handball, Philippe Bana a exprimé devant les journalistes présents ce lundi soir ses félicitations au staff et aux joueuses après cette grosse quinzaine de compétition. "Nous remercions bien entendu le staff et et les joueuses pour cette belle médaille d'argent et en prime la qualification au prochain mondial. Ce fut un tunnel difficile en cette période si particulière et cet Euro a marqué la traversée du COVID par le Handball !"


Puis ce fut au tour du sélectionneur national, Olivier Krumbholz de revenir sur cet Euro, évoquer les prochains JO de Tokyo, mais aussi sur les conditions particulières lors de cette compétition avec l'isolement des différentes équipes et jouer dans des salles vides ou quasi-vides.


"Heureux de ce beau parcours, malgré la déception de la finale perdue. Cette année, nous avons choisi de ne pas faire de matchs amicaux dans le contexte particulier et préféré les entraînements en commun. La qualité du jeu est venue petit à petit et ce fut une montée en puissance dans la compétition. Je tiens notamment à souligner notre grosse prestation défensive en demi-finale contre la Croatie."


Au niveau des conditions au Danemark ? "Bonnes avec de petits déplacements et ce fut très bien dans l'ensemble, mis à part le changement de programme imposé par la télévision danoise et jouer 2 matchs en 2 jours de suite. On s'en est bien sorti malgré tout."


Le bilan après la finale perdue devant la Norvège ? "Déjà, notre début de rencontre fut raté et nous sommes tombés sur une grande équipe de Norvège avec un gros potentiel et qui est arrivé à maturité. Grâce à notre défense, nos gardiennes et à force de courage nous sommes bien revenus, mais cela n'a pas suffit. La Norvège est une équipe bien organisée qui utilise beaucoup la vidéo et qui mise sur les gardiennes. Maintenant, la France a encore de belles années devant elle avec une belle marge de progression. On va se remettre au travail et proposer des pistes de travail et de progression en vue des JO. Je tiens également à rajouter que je suis heureux de la récompense de Estelle Nze-Minko qui est méritée ! "


La continuité et le prochain objectif sera les JO de Tokyo l'année prochaine avec l'objectif d'une nouvelle médaille. Bien entendu, il faudra tenir compter de l'évolution de la situation sanitaire. "Ces JO seront un enjeu énorme et il va falloir progresser d'entraînement en entraînement. Nous allons avoir 2 périodes de travail au mois de mars et d'avril prochain. La chose positive est que nous sommes directement qualifiés pour le mondial féminin en Espagne et donc pas de qualifications à faire. Pour ces jeux, nous nous voulons ambitieux et avec quelques pistes de travail et pour cela, il y aura des matchs avec la Norvège qui est un pays ami avec qui nous entretenons d'excellentes relations. Puis ce sera la préparation olympique au menu avec un gros programme et le domaine que nous allons travailler sera nos difficultés dans le domaine du tir."


Pour ces JO, il faudra faire des choix car seulement 14 joueuses dans chaque sélection. "Oui, cela reste une grande problématique et il est trop tôt pour échafauder des plans, mais sans s'interdire de nouvelles idées. On sait qu'il faut tenir compte des blessures, de l'état de forme de chacune et on va préparer ces JO avec un groupe de 21 joueuses et on prendra les meilleures et les plus opérationnelles avec bien entendu de nombreuses candidates. Aux JO contrairement aux autres compétitions, nous devrons tenir compter du fait que nous n'avons le droit qu'à 14 joueuses sur la feuille et c'est clairement un paramètre à prendre en compte au final."


Revenons un instant sur le dernier Euro. Comment le staff et les joueuses ont vécu la situation sanitaire du moment et le fait de ne pas pouvoir sortir et d'autres choses ? Doit-on revoir son organisation pour gérer et occuper le temps libre ? Sans oublier des journées pleines des matchs et les jours de repos. "Il fallait bien entendu occuper les journées et maintenir les joueuses concentrées. Rester focus, mais pas trop de difficultés car on savait que l'on n'avait pas le droit de faire autre chose. On devait jongler entre les jours de matchs et de repos et ce fut tout le travail du staff et comme dit du préparateur mental, physique avec des réunions, des séances de soins, vidéos. Ce fut tout une organisation à revoir car les matchs se gagnent aussi sur qu'en dehors du terrain !"


Y'a t-il eu des soucis particuliers ? "La problématique de l'énergie. Pour une compétition comme celle-ci, il faut lutter contre la fatigue. Le manque de soleil et de lumière n'est également pas négligeable car il faisait assez sombre dans l'hôtel et ce fut pesant. Bon, ce fut compliqué pour toutes les équipes, mais sinon pas eu de soucis. Nous avons occupés nos journées par du travail vidéo, le préparateur mental a également très bien fait son travail dans la prise en charge des joueuses. Il y a eu bien sur ce soucis des salles vides ! Par exemple, un Danemark - Norvège qui est une affiche idéale et attendue, mais sans spectateurs. Les joueuses et moi même avons trouvé cela très triste... "


Fallait-il organiser cet Euro ? "Pour moi oui, parce que l'organisation a été bien faite dans de bonnes conditions malgré tout avec des chambres de qualité et cette fois assez grande et un bon service de restauration."


Voilà donc le retour du sélectionneur tricolore sur le dernier Euro et la suite du programme avec en ligne de mire les JO de Tokyo. Une année 2021 qui s'annonce riche pour le handball, à condition que les conditions sanitaires soient elles aussi réunies.

A Créteil, Laïla El Guif

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