Un match retardé suite à la chute d'un supporter sur un photographe, une ambiance chaude mise par les ultras et un match nul pour conclure la soirée. Voilà de quoi résumer le duel entre Paris et Kiel qui laisse le suspense entier pour le retour en Allemagne et une qualification pour le prochain Final 4.

Un quart de finale retour que l'on attend avec impatience et le moment de vérité pour Paris sur le terrain des zébras de Kiel. Nous pourrons alors voir le mental des équipiers de Nedim Remili (photo de tête) en cas de qualification !
Au niveau de l'intensité ce match aller va tenir ses promesses et au vue du début de rencontre hors sujet des hommes de la capitale, la défense agressive des allemands et un Landin fidèle à lui même, ce score de parité reste un résultat encourageant. Certes, il y a ce retour dans le nord de l'Allemagne et un THW qui va attendre de pied ferme le champion de France, mais le PSG a clairement son avenir et son billet simple pour le Final 4 entre ses mains.
Des contacts, il va y en avoir une ribambelle et aussi de la provocation de la part des kielers et d'un certain Sander Sagosen. Il est vrai que le Norvégien ex membre du club de la capitale avait été copieusement sifflé lors de la présentation des équipes. De quoi donner une source de motivation supplémentaire pour ce diable de Sander toujours aussi précieux dans ses choix. Pour le reste, un match comme on peut les aimer et surtout des Parisiens qui ont réussi à ne pas laisser le doute s'installer après une entame ratée (1-5).

Il faut souvent un facteur X pour vous relancer une machine grippée et dans ce premier acte, Vincent Gérard (photo ci-dessus) endosse ce costume. Le portier des Bleus et futur joueur de Saint-Raphaël va monter en puissance et cela sera mis en avant par le coach adverse Filip Jicha lors d'un temps mort posé par le technicien tchèque. Des fautes et du contact "viril", avec Duvnjak qui accroche par derrière le bras de Nikola Karabatic. Notre Niko national qui un peu plus tard met une bonne tarte à son vis à vis et qui n'a pas été ménagé par la défense germanique et ses deux bouchers de service, j'ai nommé le duo Peleker / Wiencek.
De l'autre côté Niklas Landin a également fait admirer sa grande classe et c'est avec 2 longueurs de mieux que Kiel rentre vers son vestiaire (16-14). Au plus fort de sa domination, le THW va compter un matelas de 5 buts d'avance. Le jeu à 7 contre 6 avait fait son effet et fort heureusement que Gérard ne baisse pas d'intensité et que Nedim Remili assure le show. En première période, Kamil Syprzak avait invectivé le public à donner de la voix et en seconde Remili va tenir son équipe à bout de bras, enfin de son bras gauche. Dans n'importe quelle positions, l'arrière parisien va débloquer la situation et apporter un réel danger. Au final, Paris a couru toute la partie au score et parvient malgré tout à sauver le nul pour préserver ses chances (30-30). Le match retour sera bien entendu une toute autre histoire et aucune erreur ne sera permise sous peine de voir le Final 4 devant sa télé pour les Parisiens.
Un peu plus tôt dans la soirée, Barcelone privé de Ludovic Fabregas (opéré de l'appendicite) avait fait un bon pas vers le Final 4 au bénéfice de son succès en terre allemande dans la salle de Flensburg-Handewitt (33-29). Un Dika Mem une fois de plus très efficace et décisif emmène les siens vers le chemin du succès. De quoi permettre de tenir bon, lorsque les Germaniques vont revenir dans la partie, avant de retomber sous la coupe des Catalans et de l'excellent Ben Ali auteur de 8 buts.
Sébastien