Largement dans le coup à la pause (12-12), l'équipe de France féminine déchante en seconde mi-temps avec de nombreux échecs en attaque, conjugué avec pas mal de malchance dans le dernier geste. La défense fut elle aussi dans le dur devant la furia ibère et cette défaite ne remet pas en cause la qualification, mais avec la Suède qui pointe son nez, les Bleues devront corriger au plus vite les choses qui n'ont pas fonctionné ce mardi !

crédit photo : FFHandball-IconSport
Le constat était certes rude, mais réaliste après une seconde période manquée dans les grandes largeurs. La porte était pourtant ouverte notamment avec ce +3 lors des 30 premières minutes après un doublé d'Allison Pineau (7-4). Sans doute frustré après sa prestation en demi-teinte lors de la journée précédente, l'Espagne n'allait pas tendre la joue et revenir en force par Cabral et Lopez (12-11). L'égalisation française par Coatanea mettait les deux nations au coude à coude, mais l'espoir de chercher un second résultat était bien présent dans les rangs tricolores (12-12 MT).

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La réussite laissée au vestiaire
Hélas le retour sur le parquet de Yoyogi ne fut pas celui qu'on espérait. L'Espagne trouve les espaces et les Bleues restent encore dans la cadence quelques minutes (14-14) avant le trou noir offensif. Lorsque l'on regarde clairement les statistiques des gardiennes ibères, ils n'affichent que 5 petits arrêts ! Du coup, d'où vient le problème ? Un manque de réussite (poteaux), des maladresses qui se succèdent et en face, les partenaires de l'ex niçoise Carmen Martin (6/7) sont en pleine confiance (18-14 puis 23-18). La course poursuite est lancée côté français, mais la défense se montre elle aussi nettement moins agressive et on piétine toujours aussi dans le dernier geste. La preuve après le penalty manqué par Zaadi et qui s'offre une seconde chance avec un tir qui termine largement au dessus. La réussite et l'envie sont bien dans le camp espagnol.
On essaie bien de revenir aux bases avec un changement défensif en 1-5 et des ballons qui reviennent dans les mains françaises. Les ailières (Coatanea / Valentini) scorent, Foppa et Pineau tentent de sonner l’ultime révolte, sans réussite. Les Espagnols n’ont jamais lâché leur affaire et en ajoutant les nombreux ratés tricolores, les filles de Carlos Viver tiennent leur victoire (28-25). De quoi se remettre d’aplomb non seulement pour les quarts de finale et pour la suite de ce tournoi olympique.
Maintenant, il faut se remettre mentalement dans le coup et repartir de l'avant pour la prochaine journée ce jeudi. La Suède se présente sur la route tricolore et clairement les Nordiques seront motivés comme jamais pour poursuivre le grand chelem après leur démonstration des deux premières journées. Un gros combat attend l'équipe de France ce jeudi dès 14h30 (heure française).
Sébastien RIBSTEIN