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Interview | Pauline et Mathilde Plotton sont prêtes pour de nouvelles aventures !

Elles sont jeunes, souriantes et motivées comme jamais pour réussir une saison pleine sur tous les plans ! Retrouvez Pauline et Mathilde Plotton qui se sont lancés de nouveaux défis aussi bien sur qu’en dehors des terrains. C’est avec un grand plaisir que les soeurs Plotton se sont prêtés à nos questions et sans détours, elles se livrent spécialement pour HandDay. Un reportage à savourer sans modération. 



Gros plan sur Pauline et Mathilde Plotton qui cette saison se lancent de nouveaux défis. Pauline (demi-centre) va évoluer du côté de Bègles en nationale 1 tandis que Mathilde (arrière gauche) pose ses valises du côté d’Achenheim/Truchtersheim en D2. Nouveaux objectifs pour les soeurs Plotton qui reviennent avec nous sur la suite de leur carrière mais aussi sur des sujets variés tels que la relation entre elles, le handball féminin et sa place dans la société sans oublier le prochain Euro féminin en France. Vous voulez en savoir encore un peu plus sur Pauline et Mathilde ?


Nouvelle saison, nouveau club et nouvelles couleurs pour vous. Quelles sont les raisons qui vont ont poussé à changer d’orientation au terme de la saison dernière ?


Pauline Plotton : Nouvelles couleurs en effet, ça sera Bègles pour moi cette saison. J’ai rejoint le club car il est ambitieux, mais aussi car je souhaite suivre des études d’oenologie et donc Bordeaux m’a semblé être la ville adéquate.


Mathilde Plotton : Plusieurs choses… Tout d’abord, je ressentais le besoin de changer d’environnement puisque l’année avec la réserve a été compliquée car nous étions en sous-effectif. Le temps de jeu avec l’équipe première était très restreint et l’entraînement quotidien n’était pas vraiment axé sur le développement des jeunes joueuses. J’ai donc voulu continuer mon développement personnel en deuxième division, dans un club où le temps de jeu et les responsabilités seraient plus importants.


Petit retour en arrière comment jugez-vous votre dernière saison passé sous vos dernières couleurs à titre personnel et collectif ?


PP Ma saison passée a été un peu compliquée pour moi car je me suis blessée assez tôt (rupture du ligament croisé antérieur). C’est difficile à encaisser car cela m’a privé de belles aventures mais j’ai tout de même appris en regardant et en écoutant les conseils de joueuses d’expériences.


MP Comme je l’ai dit précédemment, l’année a été compliquée au niveau effectif et nous avons fait quelques déplacements en ne pouvant parfois même pas aligner une équipe complète. Cependant je suis fière de pouvoir dire que nous nous sommes toujours énormément battues. Je pense avoir malgré tout appris aux côtés des joueuses pro, qui ont toujours eu l’envie de nous aider. Je suis contente d’avoir eu l’opportunité de m’exprimer dans les derniers matchs avec l’équipe première et d’avoir réalisé de bonnes prestations.


Maintenant c’est une nouvelle aventure qui s’offre à vous. Comment a eu lieu la première prise de contact avec votre nouveau club ?


PP Les premiers contacts avec mon nouveau club et ma nouvelle équipe se sont très bien passés. C’était un peu particulier car j’étais hors des terrains au début mais l’ambiance est top ici et j’ai été super bien accueillie. 


MP J’ai longuement discuté avec Eric Baradat sur mes envies et ambitions et c’est d’un commun accord que nous avons décidé de se diriger vers une seconde division. Le club de l’ATH s’est très vite montré intéressé et présentait une structure et des ambitions qui correspondaient parfaitement à mes envies.


L’intégration au sein du collectif et de vos nouvelles coéquipières ?


PP : Les premiers contacts avec mon nouveau club et ma nouvelle équipe se sont très bien passés. C’était un peu particulier car j’étais hors des terrains au début mais l’ambiance est top ici et j’ai été super bien accueillie.

MP : Excellente, les filles ont été hyper accueillantes, et le club a tout fait pour que je me sente bien. La charge de travail et l’exigence sont vraiment très élevées et l’équipe est vraiment unie autour de la volonté de s’améliorer.


Quels sont vos nouveaux objectifs pour cet exercice 2018/2019 sur le plan personnel mais aussi collectif ?


PP : J’ai hâte maintenant de retrouver les terrains et je vais essayer d’apporter à 100% mon envie à mes coéquipières. Je suis réellement pressée de porter le maillot à damier.


MP : Personnellement, je souhaite continuer à développer mes savoir-faire aussi bien individuels que collectifs, et réussir à m’imposer dans un championnat de très haut-niveau, de réussir à assumer les responsabilités qu’on me donnera et surtout faire preuve de régularité. Collectivement, nous avons vraiment à coeur de maintenir le club dans l’élite et donc de se maintenir, avec pourquoi pas un accès en play-off pour se rassurer dès la mi-saison.


Au niveau de l’équipe de France, de porter à nouveau la tunique Bleue reste t-elle dans votre tête ?


PP : Evidemment, l’équipe de France reste dans un coin de la tête mais je sais que tout cela est loin. Mes objectifs premiers restent de reprendre au mieux et de jouer à fond la carte club. Je ne suis pas du tout focalisée là dessus mais si ça doit arriver, ça sera avec plaisir.


MP : Bien sûr, une fois que l’on y a goûté, il est dur de ne pas vouloir y retourner. J’ai cependant conscience du chemin qu’il reste à parcourir mais je me laisse le temps, je pense que j’ai un profil à maturité tardive et je veux prendre le temps de construire mes armes petit à petit. On est la génération Paris 2024, et c’est forcément un événement qui est dans un coin de la tête.


Votre soeur évolue maintenant du côté de Achenheim (Mathilde) et Bègles (Pauline). Un petit mot la dessus ?


PP : Ma soeur Mathilde est en effet à Achenheim Truchtersheim en D2 cette saison. Je suis très contente pour elle car c’est un club sérieux ou je pense qu’elle apprendra beaucoup et ou elle aura moyen de s’exprimer !


MP : Je suis ravie pour elle, elle sort d’une saison délicate avec une grosse blessure. Elle arrive dans un club où l’ambiance est super et les gens sont bienveillants, et qui présente également une ambition qui va lui permettre de s’épanouir sportivement. Je lui souhaite évidemment toute la réussite possible et je suis sûre que malgré une trajectoire différente du chemin classique, elle peut arriver au plus haut niveau.


crédit photo : FFHB

Je suppose que vous êtes toutes les deux toujours en relation constante malgré la distance et vos emplois du temps ?


PP : Nous sommes évidemment toujours en contact, nous avons une relation particulière et nous sommes très proches donc pas de raisons que cela change avec la distance ! C’est ma gueux comme on dit entre nous !


MP : Bien sur, c’est une relation qui ne change pas mais qui évolue. Certes, il y a la contrainte de distance mais on reste toujours énormément en contact pour se conseiller, se soutenir, et c’est très important pour chacune d’entre nous. Et puis, il y a un vol direct Strasbourg-Bordeaux !


Au niveau de votre parcours professionnel, de nouvelles échéances (études…) ?


PP : Niveau études, mon but est d’intégrer le DNO (Diplôme National d’Oenologue). Je suis actuellement en L3 donc année décisive pour moi.


MP : Je suis toujours au certificat préparatoire pour sportif de haut-niveau à Sciences Po Paris, en 2ème année. J’ai toujours les mêmes ambitions scolaires et je me rends à Paris tous les mercredi pour suivre un maximum de cours. L’école fait un énorme effort d’aménagement et me permet de mener de front mes deux parcours.


Un petit mot sur le prochain Euro 2018 féminin qui aura lieu en France ? La féminisation du handball est devenu un sujet majeur au niveau de la fédération française de handball, votre avis sur ce projet de grande envergure aussi bien dans le monde du handball que dans les autres disciplines ?


PP : L’Euro en France en Décembre est un super moyen de promouvoir notre sport et de montrer qu’il peut être attractif et spectaculaire. La fédération travaille beaucoup autour de l’expansion du handball féminin et c’est encourageant pour nous, joueuses, de voir cela, c’est une forme de reconnaissance de tous les efforts au quotidien.


MP : C’est un super rendez-vous pour tous les fans de handball et cela permet de mettre en lumière la pratique féminine du handball, qui est vraiment différente de la masculine dans les dimensions tactiques et physiques. De plus, les filles ont montré depuis plusieurs années une régularité avec de très très bons résultats, notamment à Rio et au mondial en Allemagne, et elles méritent vraiment d’être exposées au plus grand nombre. Je trouve ça génial que la fédération investisse autant dans le développement de la filière féminine, et plus globalement que le sport féminin se développe, car cela permet aux nouvelles générations de filles d’oser faire du sport et de banaliser la pratique féminine, et d’ainsi augmenter au fil des ans le niveau de performance des différents sports. Et pourquoi pas un jour une égalité de médiatisation ?


Quel regard portez-vous sur la place du sport féminin dans notre société actuelle ?


PP : Je trouve que le sport féminin reste à médiatiser d’avantage mais il faut reconnaître que la société fait des progrès notables et c’est super positif ! Espérons que l’on va rester sur cette courbe ascendante car je crois que cela le mérite vraiment.


MP : Cela devient de plus en plus suivi et accepté, on voit même des gens préférer le sport féminin au sport masculin. Des sports comme le tennis, le rugby, le handball, le basket et j’en passe, montre que les résultats sont aussi bons voir meilleurs et que le spectacle est garanti. C’est important de montrer l’exemple aux génération futures et de faire rentrer le sport féminin dans les mœurs. Mais c’est vraiment en très bonne voie, il suffit de regarder les journaux ou la télévision pour le voir !


Un dernier mot pour votre famille, vos amis et vos supporters ?


PP : Ma famille a toujours été là pour m’encourager et me soutenir. C’est un rôle compliqué car le sport de haut niveau est très exigeant et c’est parfois compliqué de voir une personne que l’on aime dans la difficulté mais ils ont toujours assuré (je pense beaucoup à ma mère qui a consolé plus d’une fois ses deux filles). J’ai une famille nombreuse (5 frères et soeurs) donc c’est une vraie force ! J’ai également la chance d’avoir des amies formidables et qui m’épaulent au quotidien. Ma force c’est que je ne suis jamais seule. 


MP : Ma famille, je ne la remercierais jamais assez ! C’est mon premier soutien, c’est elle qui me conseille et qui me guide, alors merci beaucoup parce que je leur dois une grande partie de mon parcours ! Mention spéciale à ma maman qui a parcouru des milliers de kilomètres, qui a soigné tout un tas de blessures et très souvent essuyé des larmes. Mes amis font également partie de ceux à qui je dois beaucoup, notamment mes copines de pôle avec qui nous formions un groupe très soudé et avec qui je suis encore énormément en contact. Pour les supporters, merci pour tout le soutien, les petits mots, les encouragements, ils sont toujours précieux et rappellent aussi pourquoi on fait tous ces efforts au quotidien.


Si l’on devait vous décrire en 5 mots ?


PP : Pauline Plotton en 5 mots, je dirais : souriante, combative, ambitieuse, gourmande et souvent râleuse (rires).


MP : 5 mots c’est assez difficile, mais je pense que les plus parlants sont passionnée, sensible, généreuse, instinctive et joyeuse.


Enfin une dernière chose à rajouter pour conclure ?


PP : Pour conclure, je voudrais remercier Sébastien pour l’interview et pour promouvoir le handball (notamment fenian) au quotidien. Merci HANDDAY / HANDBALLTRANSFERT


MP : Allez les bleu(e)s, allez l’ATH et vive le handball français qui nous fait tant rêver depuis des années !


Un grand merci à Pauline et Mathilde qui ont accepté avec grand plaisir de nous accorder de leur temps et nous suivrons ces deux joueuses prometteuses au cours de cette saison dans leurs championnats respectifs. Nous leur souhaitons le meilleur pour 2018/2019 à tous les niveaux !


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