Après avoir évolué dans différents clubs en France ( Saint-Raphaël, Sélestat, Pays d'aix, cesson). Noah a décidé de découvrir une nouvelle culture en signant dans le club danois de Sønderjyske. Rencontre avec un demi-centre bourré de talent.
Bonjour Noah, tout d'abord, comment vas-tu ?
Bonjour, je vais très bien, j’ai la santé et je suis physiquement en forme.

crédit photo : club de Sønderjyske
Quelle est la situation sanitaire au Danemark ?
La situation sanitaire est « meilleure » que dans beaucoup de pays. Moins de cas par habitants, peu de personnes hospitalisés et peu de décès. Mais des restrictions sont quand même imposées, comme le port du masque dans les restaurants, fermeture des bars après 22H et pour l’instant pas plus de 500 spectateurs par match.
Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu nous retracer le fil de ta carrière
Pour retracer rapidement ma jeune carrière, j’ai commencé à l’âge de 4 ans le handball au SRVHB où j’y ai fait une grosse partie de ma formation. J’y ai intégré le pôle espoir à 14 ans (en seconde) où j’y ai fait qu’un an avant de déménager à Sélestat où j’ai passé deux saisons au SAHB et au pôle espoir de Strasbourg. J’ai connu mes premiers match en D1 avec Sélestat, avec mon père comme coach et mon frère Thomas comme coéquipier.
Après ces deux ans, j’ai signé 3 ans avec le PAUC (un an semi pro et deux ans pro). Les 3 saisons ne se sont pas passées comme prévues. Lors de ma deuxième saison, j’ai été prêté au club de Cesson à partir du mois d’octobre et la dernière a été coupé par le covid.
Aujourd’hui, je joue dans le club de Sønderjyske, en D1 danoise.
En parallèle de mon parcours en club, j’ai également fait toutes les catégories de France jeunes et j’ai participé à 5 compétitions (1 FOJE, 2 mondiaux 2 euros)
Cette année, on peut dire que tu as mis "un roucouchab" à tout le monde en choisissant d'évoluer dans le championnat danois, quels sont les arguments que le coach a mis en avant pour te séduire ?
Hahaha un « roucouchab », je ne sais pas, mais j’imagine que j'ai surpris certaines personnes. J’ai aimé le discours du club qui me proposait un rôle très important dans l’équipe avec beaucoup de liberté et du temps de jeu. Au moment où j’ai signé, c’était un autre coach qui était à la tête du groupe. Entre temps ça a changé. Mais le nouveau coach voit les choses de la même manière et tout se passe très bien.

Avais-tu d'autres opportunités ?
Oui, j’avais la possibilité de rester à Aix et peut être quelques autres opportunités mais pas de propositions concrètes.
Peux-tu nous parler du championnat danois ?
Le championnat danois a vraiment un très bon niveau. Je le savais déjà avant de venir, mais j’ai quand même été surpris. Il y a de très bons joueurs qui viennent d'arriver dans le championnat (Morten Olsen, Zachariassen, Toft Hansen...) on voit d’ailleurs que dans les compétitions européennes, les clubs danois font bonnes figures. Même les « petites équipes » inquiètent beaucoup de monde et proposent un bon niveau, un peu comme en France en ce moment! Je pense sincèrement que ce championnat n’est pas très loin de la Starligue.
Parle nous de ton équipe Sønderjyske ?
Mon club est monté en puissance sur les dernières années. Il joue, depuis quelques saisons, les playoffs. Les infrastructures sont bonnes, le staff médical aussi. le staff technique est très à l'écoute. Je prends beaucoup de plaisir à venir m’entraîner. L’équipe est solide, il y a beaucoup de jeunes joueurs très talentueux et quelques plus anciens. Mais la moyenne d’âge reste jeune.
Comment s'est passé ton intégration ?
Le fait, qu'on soit une équipe jeune a facilité mon intégration. C’est toujours plus simple de bien s’entendre avec des coéquipiers qui ont ton âge. Tout le monde m’a très bien accueilli, j’étais le seul qui ne parlais pas danois, mais tous les joueurs m’ont aidé dans la vie extra sportive. Au niveau du handball, je commence à m'adapter à nouvelle équipe, au plan de jeu etc.. la barrière de la langue a un peu ralenti mon intégration handballistique et le « retour » à mon niveau mais ça commence à aller de mieux en mieux. Je commence à bien comprendre la langue, surtout le vocabulaire handballistique.
Quelles sont les différences entre la lidl starligue et la Primo Tours Ligaen ?
Je pense que dans le championnat danois, le jeu est vraiment basé sur le collectif et sur une grosse qualité de passes, tirs de loin. En France, nous sommes un peu plus dans le rapport physique. Il y a aussi énormément de jeunes joueurs qui ont des responsabilités dans ce championnat, avec beaucoup de jeu rapide/contre attaques.
Actuellement en milieu de tableau (8 matchs, 4 victoires, 1 nul, 3 défaites) comment se passe le début de saison ?
Nous avons 9 points sur 16 possibles. On est à peu près dans les clous, donc c’est plutôt positif pour l’instant.

Quel est l'objectif du club ?
L’objectif du club est de finir dans le top 8 pour accéder aux playoffs.
Comment se passe la vie au Danemark, la culture, l'apprentissage de la langue, tu as le temps de visiter ?
La vie en dehors du handball se passe très bien. Je me suis fait des amis, j’ai mes repères dans la ville. Je n'’ai pas trop le temps de m’ennuyer, entre mes cours de danois + mes cours à distance de mon école en France (Grenoble école de management) et bien sûr le hand. J’ai déjà un peu visité Copenhague, Hambourg (en Allemagne ce n'est pas très loin). Je compte visiter plusieurs autres villes. Globalement le Danemark est très beau, les gens y sont très gentils. Mis à part le fait qu’ils mangent à l’heure des poules (18h) leur culture et leur train de vie n’est pas si différents de la notre.
Si tu étais le coach de ton équipe de potes, quels sont les 14 joueurs que tu sélectionnerais ?
Si je devais faire ma dream team je mettrais :
Aile gauche :
Dylan Nahi/Gaël Tribillon
Arrière gauche :
Elohim Prandi/ Valentin Porte (pas celui de MHB, celui qui était à Aix et qui joue maintenant à Draguignan)
Demi centre :
Paolo Bardi/ Antonin Mohamed
Arrière droit :
Robin Paris/ Robin Dupont-Marion
Ailier droit :
Benjamin Richert/ Jordan Camarerro
Pivot :
Jonathan Mapu/ Théo Gaspari
Gardien :
Clément Gaudin/ Valentin Kieffer
Coupeur de citrons : Tom poyet
Coachs :
Christian Gaudin/ Gilles derot
Kiné :
Thomas Gaudin
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