Plusieurs saisons passées dans le sud pour Jérôme Gschwind qui revient dans la région Grand Est. L'ex gardien de Chambéry, Altkirch et Mulhouse se lance un nouveau défi avec la réserve masculine bisontine, sans oublier un rôle de formateur au sein du club et en relation avec le groupe professionnel.

Nous allons revenir sur votre parcours et comment analysez-vous, votre longue aventure dans le sud ?
Un parcours riche et une belle expérience à titre personnel. J'ai eu la chance de découvrir le milieu pro au sein du Pays d'Aix et de pouvoir passer mes diplômes (DEJEPS). Bon, la fin ne s'est pas passée comme prévue et au vue de la conjoncture actuelle, je n'ai pas pu prolonger l'aventure avec le PAUC.
Au sortir de votre carrière de joueur (ex gardien de but), vous avez eu un parcours disons assez atypique ?
Je ne pensais pas forcément devenir entraineur ou me lancer dans ce milieu car dans la tête j'étais encore joueur. Cependant, grâce au PAUC et l'aide de Stéphane Cambriels (ex manager général du club), j'ai eu cette opportunité de devenir entraîneur et passer mes diplômes. J'ai ainsi pu exécuter diverses missions au sein du club, aider les équipes jeunes et devenir intendant de l'équipe pro.
Ce fut vraiment enrichissant de côtoyer les grands joueurs comme Jérôme Fernandez qui était d'ailleurs mon tuteur), sans oublier Slavisa Djukanovic ou encore Alexandre Pongerard qui est pour moi l'un des meilleurs préparateurs physique en France. Comme je le disais, l'aventure ne s'est pas bien terminée, mais c'est dans la difficulté qu'on apprend !
Un regard sur la crise sanitaire et l'arrêt des différents championnats ?
Il fallait penser à la santé des gens avant tout. Je trouve que la fédération a bien fait d'arrêter les compétitions et à bien bien négocié cette crise, en prenant de bonnes mesures. Le handball a bien réagi et assez vite par rapport à cette situation de crise.
Un seul petit bémol avec l'arrêt de la Lidl Starligue, car il y a l'aspect financier et certains clubs ont besoin des droits télévisés. Une formule peut être à l'instar de la Bundesliga en foot (matches à 8 clos) pour finir la saison, mais je le répète la santé des joueurs avant tout. La santé passe avant l'aspect financier ! J'aime bien écouter RMC et comme le disait certains, sans l'humain pas de sport ou de finances donc...

A titre personnel, comment avez-vous vécu cette crise ?
J'ai eu la chance de pouvoir remonter chez moi juste avant le début du confinement. Après ce fut pour le décès de mon grand-père... Du coup, j'ai pu habiter chez mon petit frère Thomas (également joueur de handball en Alsace) et sa compagne qui m'ont accueilli chaleureusement chez eux à Mulhouse et chez mon père. Une période compliquée, mais avec la chance de pouvoir retrouver mes proches et me ressourcer, afin de me lancer de nouveaux objectifs. En parlant de nouveaux objectifs, vous intégrez le club de Besançon. Comment s'est passé la prise de contact ?
Le premier contact fut avec le vice-président du secteur pro, Lionel Geoffroy. Nous avons parlé du projet du club qui consistait à trouver une personne pour évoluer sur un poste important au niveau des jeunes. Puis j’ai très rapidement échangé avec le vice-Président du secteur Amateur, Laurent Reichert, avec qui j’ai échangé et qui a appuyé ma venue, je tenais vraiment à les remercier. Concrètement quelles sont les attentes du club ?
Il y a une volonté commune au niveau du secteur amateur de redynamiser le tout et donner vraiment un nouvel élan. Besançon est une ville qui respire le hand et même si on reste plus axé sur le handball féminin avec l'ESBF qui est en Ligue Butagaz (D1), le bassin reste très riche et formateur. Le club cherchait vraiment une personne "ressource" pour faire le lien entre le secteur Pro / Amateur. Il y a une obligation de former et je le répète le bassin reste très riche avec de bonnes infrastructures et Besançon est une ville universitaire. Vous n'avez donc pas longtemps hésité à rejoindre et faire partie de ce projet ambitieux ?
Oui tout à fait. J'étais disponible et j'avais ce besoin de me rapprocher de la famille qui habite sur Belfort et Mulhouse.

Vos objectifs pour cette nouvelle saison ? Évoluer dans ce milieu, dans ce métier et m'enrichir grâce aux différentes personnes autour de moi. Le contact des personnes comme Dragan Zovko (entraîneur du groupe pro) et suite à mes diplômes obtenus, continuer de faire de la formation et m'orienter vers la partie vidéo / digitale avec des supports tels que DARTFISH. Je suis très motivé pour rebondir au sein d'un centre de formation et aider pour pouvoir alimenter le haut niveau. Le fait également de travailler en collaboration avec Gaël Michaud (CTS Ligue Bourgogne / Franche-Comté et Pôle espoir de Besançon) et ainsi pouvoir réellement mettre le jeune joueur au sein du projet vraiment l'accompagner dans sa formation future et le préparer au haut niveau. Vous évoquiez votre famille, votre jeune frère Loïc va lui aussi évoluer dans le même club que vous, au sein de l'équipe pro. Un petit mot la dessus ? Je suis vraiment content et heureux pour lui car il le mérite. C'est un bosseur, un passionné, et ça on ne pourra jamais lui enlever. Vraiment fier de lui ! Après, le fait d'évoluer dans le même club sera pénible surtout pour lui (rires). Je n'ai jamais été tendre avec lui, dans mes retours sur ses performances. Il le sait très bien. C'est aussi mon rôle de grand-frère, mais nous restons très proches dans la fratrie. Une grande fierté pour vous de pouvoir suivre de près votre frère ? Oh oui. Je sais faire la part des choses, mais c'est un garçon qui tient parole. C'est à dire ? Il avait fait une promesse à notre mère d'évoluer et faire carrière dans le milieu pro. Il a tout donné jusqu'à présent pour y arriver et il fera tout pour !

Un dernier mot à ajouter pour conclure notre entretien ?
Je suis heureux de retrouver mes proches dans l'est. Je vais retrouver ce côté carré que l'on retrouve un peu moins dans le sud (sourire). J'ai la chance de pouvoir évoluer dans un milieu que j'aime et je tiens à remercier le club de Besançon, son président et hâte de découvrir mon nouveau groupe. Dans la vie il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous (dixit Paul Éluard)
Merci à toi Sébastien et à Handballtransfert pour votre travail. Petit rappel, la réserve de Besançon repartira saison 2020/2021 en N3 avec un groupe très jeune, mais non sans nourrir des ambitions pour les années à venir. Un gros chantier attend Jérôme Gschwind, mais qui sait que la formation reste l'un des moteurs principaux du handball et du sport en général. Nous remercions Jérôme de ne nous accordé de son temps en ce contexte si particulier. Une bonne saison au sein du Grand Besançon et nous le suivrons de près. L'équipe Handballtransfert
photos : Didier Lanly / Georges Cantarutti