Des absents de marque des deux côtés et au terme d'une grosse seconde mi-temps, l'équipe de France remporte son opposition face au Danemark et retrouvera l'Espagne ce samedi pour la finale de cette Golden League. Un résultat qui ne reste bien entendu qu'amical, mais la prestation tricolore face aux Danois n'en demeure pas moins très intéressante, à quelques mois de l'Euro masculin.

crédit photo : S.Pillaud / FFHhandball
Des absents, mais on ne ferme pas le jeu
Plusieurs enseignements positifs à tirer de cette rencontre pour les Français face au Danemark champion du Monde en titre. Globalement deux équipes qui se tiennent au sortir du coup d'envoi et le rumuant Rasmus Lauge (sans doute le meilleur danois ce jeudi soir) donne le break à son pays (9-6). Les ajustements tactiques opérés par le duo Didier Dinart / Guillaume Gille portent leurs fruits au fur à et mesure. Les contacts sont virils et au terme des 30 premières minutes, la France tient le choc et ne compte qu'une petite longueur de retard (14-15).
Les rotations paient et les Bleus font la différence
Sans Mikkel Hansen ou encore Henrik Toft, les Danois perdent l'ex parisien Henrik Mollgaard touché à la cheville. Dans les rangs tricolores, on continue de gérer l'effectif avec réussite. Wesley Pardin signe une belle entrée, tout comme Elohim Prandi pour sa grande première chez les A et ces rotations s'avèrent efficaces. La France repasse devant et signe une belle victoire collective avec notamment un gros temps fort défensif en seconde mi-temps ! De la fameuse 1-5, les Bleus passent en 0-6 et les Danois butent sur le solide rideau tricolore. Le jeu à 2 pivots fonctionne parfaitement, Vincent Gérard met à nouveau en échec Hans Lindberg sur penalty, Nikola Karabatic de retour trouve la faille par un tir à travers et Cédric Sorhaindo parachève le succès des Bleus qui l'emportent sur le score de 31 à 27.
Réactions et commentaires :
Didier Dinart : J’attache beaucoup d’attention à la sérénité du collectif. On a vu ce soir un groupe mobilisé qui a envie d’avancer ensemble. Tous les joueurs sont au service du collectif, c’est l’identité de cette équipe. Lorsque l’on voit tout l’engagement mis depuis le début du stage et ce soir durant toute la partie, en respectant les consignes avec notamment la 1-5, c’est une satisfaction mais ce n’est pas une fin en soi. Je fais toujours confiance au collectif car tous les joueurs ont un potentiel et sont utilisables. Aujourd’hui on a vu Romain Lagarde prendre ses responsabilités, Elohim Prandi a passé ce cap de la découverte et il sera plus libéré contre l’Espagne. Nous attendons beaucoup de lui car, je l’ai déjà dit, le poste d’arrière gauche est en chantier. Nos droitiers ont été très efficaces, c’est très satisfaisant. Idem sur le poste de gardien, nous cherchons la meilleure doublette.
Élohim Prandi : J’ai principalement ressenti énormément de plaisir et d’émotion. Franchement, c’était une ambiance et un match intense. Être présent ce soir était un honneur. Didier intègre des jeunes chaque année, grâce à la formation française. Tout le monde était appliqué et je me suis senti relâché ce soir. C’est une marque de confiance. Au regard du parcours de mes parents, j’ai beaucoup de fierté d’être là. Mais c’est mon histoire et j’espère qu’elle se poursuivra longtemps. J’ai essayé d’avoir le plus de régularité et de rigueur. Il faut continuer à travailler.
Nikola Karabatic : Ce n’est pas tant la victoire qui compte, l’important est l’état d’esprit, l’envie sur le terrain, la concentration et la détermination. Tout le monde est rentré, et même si on est contents d’avoir gagné, c’est anecdotique car il s’agit d’un match amical. Nous allons affronter l’Espagne, avec un style de jeu différent, qui nous permettra de continuer à travailler. On se concentre sur nous-mêmes en ce début de saison. Je me suis senti bien ce soir. J’ai pris énormément de plaisir à me donner à fond sur le terrain et à montrer au coach qu’il faut compter sur nous.
Avec le concours du service presse de la FFHB
La feuille du match :
DANEMARK - FRANCE 27-31 (15-14) Arbitres : Michal Badura et Jaroslav Ondogrecula (Svk) À Aarhus, Ceres Arena - 5500 spectateurs
Danemark - Gardiens : Landin (30’, 6 arrêts) - Green (30’, 3 arrêts)
Joueurs de champ : Lynggaard - Kirkelokke - M. Landin - Bramming (1) - Lauge (8) - Zachariassen - Saugstrup (1) - Svan (4) - Lindberg (8) - Mollgaard - Mensah - Olsen (2) - Damgaard (3) - Andersson - Oris - Holm - Moller ; Exclusions temporaires : Mollgaard (20e) - Zachariassen (38) - Andersson (44)
France - Gardiens : Gerard (38’, 8 arrêts) - Pardin (12’, 2 arrêts)
Joueurs de champ : Remili (2) - Lagarde (4) - Prandi (2) - Mem (4) - Tournat - N.Karabatic (5) - Grebille (2) - Abalo (2) - Sorhaindo (c) (3) - Guigou (2) - L.Karabatic (2) - Fabregas (1) - Claire – Porte (2) ; Exclusions temporaires : L.Karabatic (12) - Abalo (13) - Fabregas (24) - Grebille (56)
Au bout du suspense, l'Espagne en finale
Comme entrée en matière dans cette Golden League, l'Espagne championne d'Europe en titre affrontait la Norvège privée de son meneur de jeu : Sander Sagosen. Une première mi-temps disputée avant que la Roja ne s'empare des commandes en seconde mi-temps (+3). Les hommes de Christian Berge recollent bien au score et profitent d'un raté du toulousain Ferran Solé sur l'aile, pour se procurer le ballon d'égalisation. Jeu en surnombre proposé par les Norvégiens, mais un dernier arrêt signé Gonzalo Perez de Vargas et l'Espagne valide son billet en finale (28-27).
Retrouvez cette finale, ce samedi dès 13h30 en direct sur beIN Sports et La Chaîne l'Equipe.