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Euro 2018 (F) | Confidences d’une Femme de défis … Gnonsiane Niombla

Revenue en grâce aux yeux du sélectionneur, la Messine Gnonsiane Niombla débarque dans cet Euro, avec de fortes ambitions. Joueuse d’impact, Gnons est de retour pour dynamiser l’attaque tricolore. De bon augure pour la suite de la compétition. Rencontre.


À quand remonte votre première sélection ? Pouvez-vous nous la raconter ?


Gnonsiane Niombla : « Ma première sélection remonte à mars 2013. Olivier me sélectionne à l’occasion d’une édition de Golden League à Nantes. C’était émotionnellement très fort. Forcément, une première sélection, c’est toujours quelque chose de magique. En plus, les matches se déroulaient dans la magnifique salle de Beaulieu. Ce tournoi a été très impressionnant, en plus contre le Danemark, la Norvège et la Russie.  »


Que représente pour vous l’équipe de France ?


GN : « Le Graal. L’équipe de France figure parmi la crème de la crème et fait rêver toutes les handballeuses du pays. C’est quelque chose de très valorisant d’en faire partie et j’en suis vraiment fière. »


Selon vous, qu’est-ce-qu’une Femme de Défis ?


GN : « C’est quelqu’un qui ne part jamais favori. On gratte une pièce, puis on recommence et là, on décroche une médaille. La Femme de Défis n’est jamais favorite et tire sa force de ces challenges.  »


Quel est votre meilleur match en sélection ?


GN : « Le match contre l’Espagne en quart-de-finale des Jeux Olympiques de Rio. C’était vraiment fort émotionnellement. »




Votre plus beau but en Bleu ?


GN : « Difficile à dire (rires). Je vais dire le dernier pénalty pour arracher l’égalisation contre l’Espagne aux Jeux. »


Avez-vous un souvenir particulier lié au championnat d’Europe ?


GN : « La dureté de ce championnat (rires). Le handball est européen est c’est très difficile de s’imposer. Il ne faut pas se rater. Finalement, tu n’as pas le droit à l’erreur. Les rencontres entre les équipes se transforment en finale. Un simple match nul peut te mettre en difficulté. L’Euro est vraiment dur. »


Qui est la coéquipière dont vous êtes le plus proche ?


GN : « Blandine Dancette, qui m’empêche de dormir parce que c’est ma coloc de chambre (rires).  »

Combien de médailles avez-vous gagnées ? D’après vous, quelle est celle que vous considérez comme la plus gratifiante à vos yeux ?


GN : « J’ai gagné trois médailles avec l’équipe de France. Celle qui a le plus de valeurs pour moi, c’est celle des Jeux. La première d’une longue série, j’espère (rires). En y repensant, on s’est tellement sorti les tripes pour aller en finale. Que ce soit le premier match contre la Hollande, où personne ne nous donnait favori. On les gagne puis on recommence en demi-finale. C’était dur mais tellement beau. Le match contre l’Espagne c’est vraiment l’apothéose. On est mené de sept buts à la mi-temps (rires). Personne ne croyait à notre retour. Le coach nous a redonné confiance dans le  jeu et après l’équipe réussit à se qualifier. Quand je suis revenu à Bucarest, la première chose que mes coéquipières m’ont dite c’est vous avez fait un match bizarre mais votre prolongation est incroyable. »


Comment résumeriez-vous votre vécu en équipe de France ?


GN : « Toujours joyeuse (rires). Même si la non-sélection de septembre dernier, m’a marqué, je pense que cela fait partie du jeu de la vie de sportive de haut niveau. C’est difficile à gérer, mais Olivier me fait confiance. Je dois me battre pour lui apporter satisfaction. »


L’Euro 2018 se déroule en France, avez vous des envies particulières pour vous et votre public ?


GN : « Envie de bien y figurer. Surtout, envie d’y être pour performer. Recevoir le soutien de notre public. »


Maxime Coupeau

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